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Biographie de Samuel Hahnemann

  1. Christian Frédéric Samuel Hahnemann (1755-1843), fondateur de l’homéopathie : sa vie, son oeuvre.

 

   

                                                                                 Hahnemann (1755-1843) lithographie Saxonia 1837  

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Introduction :

                        Reconnue, discutée et critiquée déjà du temps de Samuel Hahnemann (1755-1843) son fondateur il y a plus de deux cents ans, la médecine homéopathique est selon l’OMS utilisée à ce jour par environ trois cents millions de personnes réparties dans le monde.

Partie d’Allemagne à la fin du 18 ème siècle, l’homéopathie se développe rapidement en Europe, puis en Amérique et se pratique aujourd’hui dans plus de 80 pays dont le Japon qu’elle atteint dans les années 1990.

Pour mieux comprendre la nature spécifique de cette médecine, il faut retrouver les principales sources historiques et suivre l’évolution de la pensée hahnemannienne à travers ses publications, reflet de ses réflexions sur plus d’un demi-siècle de pratique médicale.

Hahnemann est originaire de la Saxe (cf.carte tirée de Hahnemann et l’homéopathie de A.S. Croll-Picard, 1933), région correspondant à un des Länder de l’ancienne Allemagne de l’Est.

La réunification des deux pays réalisée en octobre 1990 a permis de découvrir et de rassembler une documentation jusqu’alors inédite sur l’homéopathie et permet ainsi aujourd’hui de mieux comprendre la naissance et la propagation de cette médecine à partir de l’Allemagne.                                    

 

                                                      Vie nomade de Hahnemann en Allemagne: Meißen, Erlangen, Leipzig, Torgau, Köthen.  

                                                                                                                                                  © homeomundi.com   

             

                                                                                                                                                                     

 Naissance de l’homéopathie :  le contexte historique et politique à l’époque de Hahnemann    

Pour mieux intégrer les débuts de l’homéopathie il faut suivre le parcours de Samuel Hahnemann en l’intégrant dans le contexte historique, politique, médical et scientifique et en donnant certaines dates-clés afin de mieux saisir la réalité de ces événements :

                    – 1755  S. Hahnemann naît à Meißen en Saxe, ville située sur l’Elbe où son père était peintre sur porcelaine à la Manufacture de la ville.

C’est aussi la naissance de Marie-Antoinette à Vienne en Autriche, celle de Louis XVIII à Versailles, et c’est l’année du terrible tremblement de terre qui a détruit la ville de Lisbonne.

Quant à Mozart il naît à Salzbourg un an après Hahnemann en 1756.

C’est à Meißen que le fondateur de l’homéopathie passe les vingt premières années de sa vie. Jusqu’à l’âge de ses quinze ans, il fréquente l’école publique dirigée par son professeur, Mr Muller

Ce dernier pressent très vite les dons d’adaptation et la puissante force de travail de son élève tout en comprenant son besoin d’indépendance. Le jeune Samuel assimile très vite le grec, le latin et les principales langues vivantes européennes. Grâce à son professeur nommé ensuite à L’Ecole princière de Saint-Afra (Fürstenschule St. Afra), Hahnemann peut être admis dans cette école en qualité d’assistant du professeur, et profiter ainsi d’une bourse d’études.

 

                  Meißen ville natale de Hahnemann : Carte postale du Millénaire de 1929                    

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                  1775  A l’âge de vingt ans, il quitte en juillet sa ville natale avec “vingt thalers” en poche pour Leipzig faire ses études de médecine.Etudiant pauvre, mais courageux et tenace,il donne des cours d’allemand et de français à des étudiants aisés et se met à traduire des publications scientifiques à partir de l’anglais.

La même année, le chimiste Lavoisier découvre le rôle de l’oxygène dans la combustion.

                   – 1777  Deux années plus tard, déçu de la qualité de l’enseignement médical, il quitte Leipzig et poursuit ses études à Vienne. Sous la direction du Professeur de médecine Quarin, il se fait apprécier pour ses qualités, et le médecin lui permet de l’assister dans sa clientèle privée et de suivre son enseignement  au chevet des malades. Quarin, médecin en chef responsable de l’hôpital des Frères de la Miséricorde,”Spital der Barmherzigen Brüder“, fondé en 1614, est le médecin de l’Impératrice Marie-Thérèse et de l’Empereur Joseph II. Après neuf mois à Vienne, et manquant d’argent, le professeur Quarin lui propose le poste de médecin privé et les fonctions de bibliothécaire du nouveau gouverneur de Transylvanie, le Baron Samuel von Bruckenthal à Hermannstadt, aujourd’hui Sibiu et en Roumanie.

D’octobre 1777 jusqu’au printemps 1779, il découvre et range les livres de la superbe bibliothèque du gouverneur, classe ses monnaies tout en exerçant la médecine auprès de la population.Il retourne ensuite se fixer en Allemagne, à Erlangen (Bavière), pour terminer ses études de médecine et préparer sa thèse.

                  – 1779 Hahnemann soutient à Erlangen sa thèse de médecine le 10 août  « Conspectus adfectuum spasmodicorum aetiologicus et therapeuticus », ou « Ursachen und Behandlung von Krampfleiden », ou « Aspect étiologique et thérapeutique des états spasmodiques ».  

                   – 1780  Son diplôme de médecin en poche, Hahnemann souhaite très vite démarrer son activité  pour soigner les malades, et il ouvre son premier cabinet médical dans la région minière du Bas-Hartz , à Hettstedt (Sachsen-Anhalt), à une cinquantaine de kms au sud de Magdebourg, au centre d’une exploitation de cuivre. Après une année, il s’aperçoit que sa clientèle est insuffisante pour gagner sa vie, et il déménage au printemps à une cinquantaine de kilomètres de là, à Dessau (Saxe-Anhalt). Il profite de son temps disponible pour faire des observations personnelles  qui seront publiées  dans “Medicinische Beobachtungen“(Observations médicales du Dr Friedrich Christian Karl Krebs), afin de commencer à se faire connaître du milieu scientifique.

                  – 1781  Il s’établit à Dessau, rencontre le pharmacien Häseler à la Pharmacie du Maure, “die Mohrenapotheke”, qui l’accueille avec bienveillance dans sa famille, lui ouvre son laboratoire et lui permet ainsi de réaliser des expériences de chimie, et de pouvoir préparer des remèdes.

Il se lie avec Henriette Küchler, la fille adoptive du pharmacien, avec laquelle il se fiance bientôt.

Il abandonne alors Dessau et prend un poste de médecin public à Gommern (Sachsen-Anhalt) près de Magdebourg. Il continue d’écrire et de traduire des ouvrages.

                  – 1782  Hahnemann se marie à Dessau avec Henriette Küchler le 17 novembre 1782, dont il aura onze enfants.

                  – 1783  Il reprend son poste de médecin public à Gommern, où il reste environ deux ans. Il poursuit en parallèle ses études de chimie en traduisant et complétant des œuvres du français J.F. Demachy : “L’Art du distillateur d’eaux fortes, ou l’Art de préparer, par la fabrication, les produits chimiques”…

                   – 1784  Il se met à rédiger son premier traité médical “Anleitung alte Schäden und faule Geschwüre gründlich zu heilen”, Guide pour guérir radicalement les plaies anciennes et les ulcères putrides.

  Il rencontre sans doute à Dresde le chimiste Lavoisier, qui sera guillotiné en 1794.

                  – 1785  Il se retrouve à Dresde médecin public et travaille dans les hôpitaux municipaux, mais il reste insatisfait de la façon dont la médecine se pratique à son époque. Ses consultations sont insuffisantes pour faire vivre sa grande famille. A cette période il réalise un énorme travail de traductions scientifiques sur la médecine, la chimie, la toxicologie…, comme par exemple: ” De l’empoisonnement par l’arsenic, son traitement et sa mise en évidence médico-légale”. Ses publications et son érudition lui permettent d’acquérir une plus grande notoriété.     

                  – 1785  Il déménage à Lockwitz près de Dresde, car la vie y est moins chère.

                  – 1789 Il revient à Leipzig et continue à exercer la médecine tout en amplifiant son travail de traduction et de réflexion scientifique car ses problèmes financiers le poursuivent.

Mais il perçoit vite l’impuissance de sa pratique médicale devant la maladie et il ne supporte plus de traiter ses patients selon les méthodes de l’époque (sels d’arsenic et de mercure, purges et saignées répétées…). Il constate surtout que le médecin néglige trop souvent le sort du malade et se soucie fort peu du suivi de son patient.

Pendant ce temps, en France, 1789 c’est l’année de la Révolution française et la prise de la Bastille le 14 juillet.

                  – 1790 Hahnemann est alors âgé de 35 ans. Parmi toutes ses traductions, celle de la  “Matière Médicale” de William Cullen, médecin et  botaniste écossais, aura une influence majeure sur sa réflexion : il y trouvera l’étincelle qui va lui faire retrouver la «loi de similitude». 

L’article sur le Quinquina de l’ouvrage va le pousser à expérimenter sur lui-même la poudre de la racine afin de vérifier le principe de similitude “Similia similibus curentur“: Que ce qui est semblable soit traité par le “Semblable”.

Il  multipliera ses essais avec d’autres substances comme le Mercure, la Belladone, la Digitale, la Coque du levant, l’Ipécacuanha…, pour réaliser le début des “pathogénésies” qui vont constituer la “Matière Médicale Homéopathique“.

Cette même année 1790 coïncide avec le décès de Cullen, et c’est aussi l’année de la naissance du poète Lamartine et de Champollion, le traducteur des hiéroglyphes.

                  – 1792  De plus en plus nomade, Hahnemann déménage à Gotha (Thuringe). Il traite avec succès par Stramonium la maladie psychique du Chancelier Klockenbring dans le château de chasse de Georgenthal du Duc de Saxe-Gotha, mis à sa disposition pour traiter les malades de l’esprit.

                   – 1793 Louis XVI est guillotiné le 21 Janvier, et Marie-Antoinette le 16 Octobre.

                  – 1793-1796 Nouveaux déplacements de Hahnemann : Molschleben près de Gotha, puis Göttingen, Bad Pyrmont,Wolfenbüttel et Braunschweig en Basse-Saxe.

                   – 1796  C’est l’année de l’homéopathie où Hahnemann fait paraître dans le Journal de son ami Hufeland : “Journal der practischen Arzneykunde und Wundarzneykunst“, titre où il présente son  “Essai sur un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu’à ce jour “ou “Versuch über ein neues Prinzip zur Auffindung der Heilkräfte der Arzneisubstanzen, nebst einigen Blicken auf die bisherigen”. 

Hahnemann indique par de nombreux exemples le “principe de similitude” et démontre que “tout médicament provoque chez l’homme sain une maladie artificielle particulière”.

Il confirme ainsi le rapport reliant le “remède” et la “maladie”, ce qui ouvre le champ de la médecine expérimentale, bien avant Claude Bernard, le grand physiologiste français (1813-1878).

Au départ, Hahnemann utilise des doses pondérables pour ses expérimentations. Mais ayant rencontré des aggravations des symptômes, il est amené à réduire progressivement les quantités pour utiliser de plus en plus des doses faibles nommées “infinitésimales“, ce qui lui confirme le deuxième principe de sa réflexion sur l’homéopathie : ” l’infinitésimalité “.

Cette même année 1796, le Dr Jenner réalise la première vaccination sur un enfant avec la vaccine.

                 – 1796-1804 Nouveaux déménagements : Königslutter en Basse-Saxe, puis Altona et Hamburg, Mölln (Schleswig-Holstein), puis retour en Saxe à Machern, Eilenburg et Schildau.

                 – 1801-1802 Hahnemann commence à utiliser l’homéopathie pour ses patients, et il rédige des notes pour chacun de ses malades dans son « Krankenjournal D2 » ou « Journal des malades » en spécifiant les remèdes choisis et écrits en abrégé voire en  caractères alchimiques utilisés à  l’époque, remèdes préparés par lui-même et délivrés directement à ses patients.

              – 1804-1811 Hahnemann ouvre un cabinet médical à Torgau avant Noël 1804 et le conservera jusqu’en 1811. A la fin de son séjour à Torgau,il ne reçoit en moyenne que cinq patients par jour. Il met à profit son temps de libre pour écrire ses principaux ouvrages.

              – 1805  Le 18 mai de cette année, Bonaparte se fait proclamer Empereur des Français sous le nom de Napoléon Ier;  le 21 octobre, la flotte française est battue à Trafalgar et le 2 décembre c’est la bataille d’Austerlitz.

Cette même année 1805 Hahnemann publie en latin la première Matière Médicale Homéopathique intitulée : “Fragmenta de viribus medicamentorum positivis sive in sano corpore humano observatis” ou “Fragments sur les effets positifs des médicaments observés chez l’homme sain”. 

Cette Matière Médicale est constituée de deux tomes : 

                                                   – le premier tome présente les “pathogénésies de 27 substances” 

                                                   – le deuxième tome classe par ordre alphabétique les symptômes des substances et donne le remède correspondant.

La même année deux autres publications :

                                                   – Heilkunde der Erfahrung (Médecine de l’Expérience):

Hahnemann y explique la méthode homéopathique (conditions et méthodes de l’expérimentation sur l’homme sain, interrogatoire du malade pour préciser ses symptômes, atténuation et répétition des doses…).

                                                  – Äskulap auf der Wagschale (Esculape dans la balance)

                  –1807  Une autre publications de Hahnemann : Fingerzeige auf den homöopathischen Gebrauch der Arzneien in der bisherigen Praxis (Indications sur l’utilisation homéopathique des médicaments dans la pratique d’usage jusqu’à présent).

C’est cette année que Hahnemann nomme pour la première fois sa thérapeutique par le terme “Homéopathie” dans le Journal de Hufeland (Bd.26) : “Homöopathisch ist, was ein ‘homoion pathos’, ein ‘ähnliches Leiden’ zu erzeugen Tendenz hat” : homéopathique signifie ce qui a tendance à générer ou engendrer une souffrance semblable, de deux mots en grec signifiant “Semblable” et” Souffrance”). 

                – 1808 Autres publications :

                                                                        – Bemerkungen über das Scharlachfieber (Remarques sur la Scarlatine)

                                                                         – Auszug eines Briefes an einen Arzt von hohem Range über die höchst nöthige Wiedergeburt der Heilkunde (Extrait d’une lettre à un médecin de haut rang sur l’urgence d’une réforme dans l’art de guérir).

               – 1809  Deux autres ouvrages :

                                                                         –  Über die venerischen Krankheiten und ihre Cur (Sur les maladies vénériennes et leur traitement).    

                                                                         –  Belehrung über das herrschende Fieber (Instruction au sujet de la fièvre régnante).   

               –  1810 Hahnemann fait paraître la première édition de l’Organon (Organon der rationellen Heilkunde), ouvrage qui, traduit dans de nombreuses langues sera le vecteur de la propagation de l’homéopathie dans le monde.

La même année, c’est la naissance de Frédéric Chopin et de Robert Schumann, et l’année de la répudiation de Joséphine par Napoléon.                                           

               – 1811 Hahnemann déménage à Leipzig. Il commence à publier le premier tome de sa Matière Médicale Pure : Reine Arzneimittellehre, Theil I.

 Les autres tomes seront publiées de 1811 à 1827

               – 1812 Fin mai Napoléon est à Dresde avec ses troupes.

Le 23 juin débute la campagne de Russie avec la prise de Moscou le 14 septembre et la traversée de la Bérézina le 28 décembre qui se termine par la  retraite de Russie.

Cette même année Hahnemann présente en latin le 26 juin à l’Université de Leipzig sa  “Dissertatio historico-medica de Helleborismo Veterum“, “Historisch-medizinische Abhandlung über die Nieswurz-Therapie in der Antike” ou “Dissertation historique et médicale sur l’Elléborisme des Anciens”, ce qui lui permet ensuite de donner des cours à l’université.

 Au fur et à mesure Hahnemann intéresse par ses conférences un petit groupe d’étudiants qui vont constituer ensuite le premier cercle de ses fidèles (Stapf, Gross, Hartmann, Hornburg, Franz, les frères Rückert, Wislicenus…).

Quelques années plus tard, il va fonder un groupe de travail pour expérimenter sur des sujets sains diverses matières premières (Arbeitsgemeinschaft für Arzneiprüfungen). Ces travaux donneront les futures « pathogénésies » qui seront publiées dans les ouvrages fondamentaux de Hahnemann (Matière Médicale Pure et Maladies chroniques).

            –  1813 Napoléon est battu par le Prince de Schwarzenberg à la bataille de Leipzig  dite “Bataille des Nations” du 16 au 19 octobre; Schwarzenberg va devenir quelques années plus tard (1820) un des célèbres patients de Hahnemann.

            – 1815 Défaite de Napoléon le 18 juin à Waterloo entraînant sa chute puis son exil à Sainte Hélène, où il meurt en 1821.

            – 1820 Hahnemann est jugé coupable d’exercice illégal de la pharmacie suite à une plainte des pharmaciens de Leipzig qui lui reprochent de dispenser et de vendre lui-même les médicaments qu’il prescrit à ses patients.

             – 1821 Obligé de quitter Leipzig, Hahnemann s’installe en avril 1821 à Köthen où il peut ouvrir un cabinet de médecin propharmacien grâce à la protection du Duc Ferdinand d’Anhalt-Köthen qui l’accueille avec bienveillance, lui offre le titre de médecin privé de la Cour Ducale et l’autorise à préparer lui-même ses médicaments le 2 avril 1821.

            – 1822 Hahnemann est nommé au poste de conseiller par le Duc Ferdinand von Köthen.

Ne se sentant plus persécuté par les pharmaciens et certains médecins, Hahnemann peut librement préparer son Traité des Maladies Chroniques. Il restera quatorze ans à Köthen.

Cette même année 1822, le docteur Stapf, un des élèves préférés de Hahnemann publie le premier journal périodique homéopathique «Archiv für die homöopathische Heilkunst»

 Pour la petite histoire, c’est dans cette ville que, de 1717 à 1723, Jean-Sébastien Bach alors Maître de chapelle (Meisterkapelle) à la Cour du Prince Léopold d’Anhalt-Köthen, compose de nombreuses œuvres dont les Six concertos Brandebourgeois. 

 

 

                                                                                                Ville de Köthen lithographie (1856)   

                                                                                                                                                      © homeomundi.com 

 

                                                                                     Château de Köthen (Das Schloss) lithographie (1856) 

                                                                                                                                                            © homeomundi.com   

                        – 1828 Hahnemann publie le premier tome : «Les Maladies chroniques, leur nature spéciale, et leur traitement homéopathique» ou, «Die Chronischen Krankheiten, ihre eigenthümliche Natur und homöopathische Heilung», ouvrage suivi  de quatre autres tomes et d’autres éditions échelonnées de 1828 à 1839.   

                        –  1829 Hahnemann fête à Köthen le 10 août son Jubilé médical pour ses cinquante années de doctorat en médecine obtenu à Erlangen. Ce jubilé peut être considéré comme le premier congrès international d’homéopathie au monde car il réunit environ quatre cents personnes venant des divers pays européens (Hongrie, Angleterre, France, Italie, Danemark, Suède, Russie…).

 

                                                                                            Ouvrage du Jubilé du 10 août 1829 Köthen

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                                                                      Liste partielle des participants au Jubilé du 10 août 1829 Köthen   

                                                                                                                                                             © homeomundi.com  

Cette occasion voit la création de la  «Verein zur Beförderung und Ausbildung der homöopathischen Heilkunst » ou “Association pour la promotion et le développement de l’art de guérir par l’homéopathie”, qui sera renommée en 1832 ” Homöopathischen Zentralverein ” ou Association centrale pour l’homéopathie, toujours présente actuellement sous le nom de « Deutscher Zentralverein homöopathischer Ärzte », Association centrale allemande des médecins homéopathes ou DZVhÄ, la plus ancienne association médicale allemande .

Ce premier rassemblement constitue le noyau qui va permettre la propagation de l’homéopathie dans les diverses régions du monde.

                           – 1832 Parution du premier numéro de la revue homéopathique allemande le Ier Juillet 1832 : « Allgemeine Homöopathische Zeitung », la plus ancienne revue allemande, et la deuxième la plus ancienne au monde.

                             – 1835  Hahnemann se marie à Köthen discrètement avec une patiente française Mélanie d’Hervilly-Gohier, une femme peintre venue le consulter.

Ils quittent l’Allemagne pour la France en juin 1835, où ils arrivent le 23 juin à Paris et s’installent quelque temps au 24 rue des Saints-Pères, en face de l’Ecole de médecine, avant de déménager rue Madame, puis rue de Milan dans le quartier de l’Europe..

Grâce aux relations de son épouse avec le Ministre de l’Instruction publique François Guizot, Hahnemann obtient dès août 1835 l’autorisation d’exercer l’homéopathie. Il ouvre rapidement un cabinet de médecine homéopathique, où grâce à l’influence de Mélanie d’Hervilly dans les milieux aristocratiques, artistiques et littéraires, elle lui assure une clientèle aisée et importante. Il reçoit des patients de toute l’Europe.

 

 

Hahnemann  arrive à Paris le 23 juin 1835 au 24 rue des Saints Pères 

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                      –  1843 Hahnemann décède à Paris le 2 Juillet 1843, et est inhumé au cimetière de Montmartre avant de reposer ensuite depuis le 24 mai 1898 au cimetière du Père Lachaise.

L’année de la mort de Hahnemann en 1843, naissait Robert Koch, le médecin allemand qui allait découvrir le bacille de la tuberculose.

 

 

  

                                                                             Monument de Hahnemann au Cimetière du Père Lachaise

                                                                                                                                                               © homeomundi.com    

 

 

Buste de Hahnemann au Cimetière du Père Lachaise   

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