L’homéopathie : définitions et principes fondamentaux
1) Définition
L’homéopathie (du grec “homoios” semblable et “pathos” malade) est une méthode thérapeutique qui consiste à soigner le malade avec une substance d’origine végétale, minérale, animale ou biologique qui, délivrée à une dose faible dite “dose infinitésimale” est capable de produire sur l’homme sain et sensible des symptômes semblables à ceux de la maladie à traiter.
– Premier exemple avec une substance d’origine animale : l’abeille Apis mellifica déclenche par sa piqûre une symptomatologie particulière avec un érythème, un prurit, une sensation de cuisson avec formation d’un œdème rosé au niveau de la piqûre et un soulagement de la douleur par des applications froides (compresses froides).
Un malade qui présente une réaction allergique ou une lésion cutanée caractérisée par ces mêmes symptômes (cas d’un coup de soleil par exemple, ou d’une infection virale), sera traité, en vertu de la méthode homéopathique, avec une dilution infinitésimale d’Apis mellifica 9 CH.
– Second exemple avec une substance d’origine végétale : le café Coffea dont l’usage répété peut conduire à une intoxication nommée “caféisme” caractérisée par une suractivité de l’esprit avec des palpitations et un risque d’insomnie. De la même manière, une dilution homéopathique de Coffea 9 CH pourra traiter les troubles du sommeil associés à l’agitation mentale du sujet.
– Dernier exemple avec une substance d’origine minérale le Phosphore blanc ou Phosphorus, toxique hépatique entraînant une destruction des cellules du foie avec stéatose, et dont la dilution homéopathique de Phosphorus 9 CH sera indiquée pour traiter les troubles hépatiques.
Les bases de cette thérapeutique ont été définies et codifiées par un médecin allemand au 18 ème siècle : Christian Frédéric Samuel Hahnemann (1755-1843).
2) Les principes fondamentaux de l’homéopathie :
Ils sont au nombre de trois :
a) La Similitude ou l’Analogie :
“Similia Similibus Curentur” expression latine au subjonctif traduite par Hahnemann en allemand par “Ähnliches soll durch Ähnliches geheilt werden” signifiant en français “ Que les semblables soient guéris par les semblables” .
Hahnemann explique par cette expression qu’une substance susceptible de déterminer chez un sujet sain et sensible des signes et symptômes particuliers peut, à dose très faible ou infinitésimale, faire disparaître et guérir des symptômes semblables chez un sujet malade.
La méthode homéopathique consiste donc à confronter les analogies entre les symptômes présentés par le sujet malade et ceux rencontrés lors de l’expérimentation pathogénétique du remède chez le sujet sain et sensible.
b) L’infinitésimalité et son corollaire la “dynamisation”:
Les substances utilisée en homéopathie sont déconcentrées à des doses très faibles dites “infinitésimales“.
Ce principe de l’infinitésimalité découle directement du principe de Similitude ou d’Analogie.
Utilisant au début des doses pondérables dans ses expérimentations, Hahnemann diminua au fur et à mesure les doses des substances délivrées afin de minorer les risques de toxicité et certains effets indésirables.
Il remarqua aussi que plus la similitude entre les symptômes du malade et ceux de la substance est grande, plus la dilution à prescrire doit être élevée, donc infinitésimale.
Préparation des déconcentrations homéopathiques :
1) Méthode des “déconcentrations hahnemanniennes” ou méthode des “flacons séparés“
Hahnemann a défini cette technique de préparation des dilutions.
Entre chaque déconcentration de la substance, par dilution pour une substance soluble, et par trituration pour une substance insoluble, Hahnemann introduit la notion de “dynamisation” où la préparation est “dynamisée” c’est à dire secouée énergiquement (au moins cent agitations ou “succussions” à chaque fois, ce qui augmenterait l’action du médicament homéopathique).
Le terme français “Dilution” reste neutre et n’intègre pas la notion de “Dynamisation” et ne traduit pas la “puissance énergétique du remède homéopathique” alors qu’en Allemagne la dilution homéopathique est traduite par “Potenz” la puissance et dans les pays anglo-saxons, par “Potency“, un seul mot intégrant “Dilution +Dynamisation“.
La préparation des déconcentrations hahnemanniennes se réalise soit en suivant l’échelle décimale (abréviation DH, XH ou D signifiant Décimale) soit en suivant l’échelle centésimale (abréviation CH ou C signifiant Centésimale).
Les principales dilutions centésimales utilisées sont :
4 et 5 CH, 7 et 9 CH, 15 et 30 CH
Les dilutions décimales sont souvent utilisées en Allemagne et dans les pays anglo-saxons, en Amérique du Sud et aussi en Inde.
Le nombre d’opérations effectuées définit la hauteur de la dilution: voir la description ci-dessous des déconcentrations hahnemanniennes.
2) Méthode des “déconcentrations korsakoviennes” ou méthode du “flacon unique”
Ce procédé a été élaboré en 1829 par un Conseiller d’état russe nommé Siméon Nicolaïevitch Korsakoff, propriétaire terrien près de Moscou, qui s’était intéressé à l’homéopathie.
Pour simplifier la méthode de Hahnemann et pour en réduire le coût, il utilisait un seul flacon pour effectuer ses déconcentrations liquides au lieu de plusieurs en le dynamisant énergiquement
La dilution selon la méthode des “déconcentrations korsakoviennes” est symbolisée par la lettre K comme Korsakoff.
L’échelle des dilutions korsakoviennes s’énonce ainsi :
6 K, 12 K, 30 K, 200 K, 1000 K ou MK, 10 000 K ou XMK, 50 000 K ou LMK et 100 000 K ou CMK
Remarque :
En dehors de ces deux méthodes, il existe d’autres techniques de préparation des dilutions moins classiques :
1) dilutions cinquante-millésimales (LM) ou dilutions au globule :
C’est une méthode définie par Hahnemann dans la 6 ème édition posthume de l’Organon de Haehl publiée en 1921.
Cette méthode est nommée aussi “dilutions au globule” dite “cinquante millésimales” avec cent secousses à chaque déconcentration liquide.
Ce sont des dilutions qui suivent le principe de la dilution hahnemannienne, mais ici, l’opération s’effectue au 1/50 000 ème au lieu de 1/100 ème.
Les dilutions hahnemanniennes au globule dites 50 millésimales sont symbolisées par LM en France, Q Potencies dans les pays anglo-saxons et Q Potenzen en Allemagne.
Voici résumée la méthode utilisée par Hahnemann :
Dissoudre un grain dans 500 gouttes de solvant hydro-alcoolique ; on obtient une dilution au 1/500 ème
Prélever une goutte de cette solution que l’on verse dans 99 gouttes d’alcool à 30°.
Donner cent forte secousses à la solution obtenue, ce qui donne la 1ère dilution cinquante millésimales ou 1 LM.
Pour préparer la 2 ème dilution cinquante millésimales 2 LM, on prélève une goutte de la 1 LM avec laquelle on imprègne 500 globules.
Prendre ensuite un de ces globules pour le dissoudre dans 99 gouttes d’alcool à 30°.
Donner cent fortes secousses, on obtient la 2 ème dilution cinquante millésimales ou 2 LM.
La même méthode se poursuit jusqu’à la 30 ème dilution cinquante millésimales.
Dans l’appellation du remède, le nombre d’opérations successives est mentionné avec le symbole ML
Les dilutions disponibles sont :
1 LM, 2 LM , 3 LM, 4 LM, 5 LM, 6 LM, 9 LM, 12 LM, 18 LM, 24 LM et 30 LM
L’échelle usuelle des dilutions est :
6/50 000 soit 6 LM, 12/50 000 soit 12 LM, 18/50 000 soit 18 LM, 24/50 000 soit 24 LM et 30/50 000 soit 30 LM
2) dilutions par fluxion continue :
Il s’agit d’une technique de préparation des dilutions qui utilise un procédé de trop-plein.
On fait arriver le diluant dans un flacon muni d’un trop-plein qui contient la teinture-mère.
Un brassage énergique par agitateur mécanique assure un mélange homogène et par le trop-plein est évacuée une quantité de liquide égale à l’apport de diluant.
Dans des conditions bien déterminées, la déconcentration se fait régulièrement selon une loi mathématique.
C’est une méthode qui utilise la règle des dilutions hahnemanniennes, mais par un passage ininterrompu du diluant avec ou sans agitation.
Remarque :
Vu le nombre d’articles publiés au 19 ème siècle sur les “dilutions homéopathiques à haut numérotage” obtenues avec diverses machines ou “dynamiseurs” (Skinner, Swan, Fincke, Jenichen …) , il serait nécessaire d’effectuer un long travail d’historien.
Déjà du temps de Hahnemann des divergences naissent entre les homéopathes quant à la hauteur des dilutions utilisées :
– les bas dilutionnistes ou Spécificiens type P.W.L. Griesselich (1804-1848)
– la ligne hahnemannienne stricte des disciples du maître qui semblait (?) se limiter à la 30 CH
– les hauts dilutionnistes qui allaient jusqu’aux 200 CH, voire 1000 CH….
Griesselich, fondateur dès 1823 de la revue Hygea, Zeitschrift für Heilkunst appartient aux Spécificiens, qu’Hahnemann traitait de “demi-homéopathes“, d’amphibies voire de “sans culottes”.
S’il acceptait bien la loi d’analogie, il niait l’action des hautes dilutions et de la dynamisation. Il se limitait à la prescription des teintures-mères et à l’échelle décimale, habitude toujours en vigueur aujourd’hui en Allemagne.
C.F.M. Boenninghausen (1785-1864) utilisait les dilutions 200 CH , et le praticien apothicaire vétérinaire (??) C.J. Jenichen (1787-1849) réalisait des préparations homéopathiques avec des dynamisations très élevées .
Avec la demande grandissante d’homéopathie, les pharmaciens d’abord puis les premiers laboratoires ensuite ont mis au point des machines plus ou moins sophistiquées tout au long du 19 ème siècle et du début du 20 ème siècle, appelées “dynamiseurs” permettant de réaliser de très hautes dilutions avec des succussions fortes et répétées.
La volonté de préparer de très hautes dilutions signifiait pour le praticien l’obtention d’une puissance d’activité supérieure du remède homéopathique (Potenz en allemand et Potency en anglais, alors que le terme français “dilution” n’a aucune connotation de “puissance” médicamenteuse).
C’est surtout dans les pays anglo-saxons que ce sont développées les très hautes dilutions dans la seconde moitié du 19 ème siècle.
Ces dilutions sont étiquetées avec des chiffres mentionnant des hauts numérotages qui ont entraîné chez les médecins des confusions liées au secret de fabrication ou/et à l’imprécision quant au type de matériel utilisé pour les obtenir.
Quelques précisions sur ces dynamiseurs de hautes dilutions par fluxion continue :
– Le médecin anglais Thomas Skinner (1825-1906) invente en 1876 à 51 ans un dynamiseur à fluxion continue (Skinner Centesimal Fluxion Potentiser) qui préparait une CM (100 000) en 33 heures et une MM (1000 000) en 14 jours; le diluant arrivait en continu et sous pression dans un tube.
– Le médecin américain d’origine saxonne B. Fincke (1821-1906) auteur en 1865 de l’ouvrage “On high Potencies and Homoeopathics” réalisait des hautes dilutions où la dynamisation s’effectuait par un brassage énergique mais sans agitation.
– Le médecin américain Samuel Swan (1815-1893) publia en 1886 son “Catalogue of morbific products, nosodes and other remedies in high potencies” et préparait ses hautes dilutions par fluxion continue.
Selon J.T. Kent, seules les dilutions préparées avec le dynamiseur de Skinner permettait d’obtenir des puissances exactes.
Ainsi, dans l’échelle de Kent, on a par exemple la série :
30, 200, M, XM, 50 M, CM, DM et MM
c) La totalité :
L’homéopathie intègre l’individu dans sa totalité et considère que les symptômes présentés par le malade doivent associer son hérédité, son mode de vie, son comportement, son psychisme.
Le choix du remède prendra en compte le malade et toutes ses réactions face à sa maladie, prises dans son ensemble.
La maladie est globale et est liée à une rupture énergétique, une perturbation profonde qui touche à la totalité du patient : c’est un processus dynamique de la même manière que le retour à l’état de santé.
Chaque malade développe et vit ses troubles selon un mode réactionnel qui lui est propre et suivant un rythme spécifique.
En homéopathie, il n’y a pas de maladie, il n’y a que des malades, car chaque individu réagit aux agressions d’une façon différente.
Le rôle du praticien est d’individualiser le patient en décortiquant tous ses symptômes et ses réactions.
Le praticien ne traite pas un symptôme isolé, par exemple une fièvre, mais il traite “un malade fébrile type “Aconit“, ou type “Belladonna” ou encore type “Ferrum phosphoricum“…selon les symptômes pour se limiter à trois types de remèdes rencontrés dans la fièvre parmi d’autres (Apis mellifica, Bryonia, Gelsemium…).
Voici l’exemple d’un “patient fiévreux” que le médecin homéopathe va étudier selon son tableau clinique accompagné de symptômes spécifiques à identifier :
Dans le cas d’un patient fiévreux, en allopathie, le médecin donnera en premier lieu toujours un antipyrétique pour faire baisser la température.
En homéopathie, le praticien étudiera le tableau clinique de son malade pour définir si c’est une fièvre de type “Aconit“, de type “Belladonna“ ou de type “Ferrum phosphoricum”.
– Le type “Aconit“ voit sa fièvre monter très vite à 40°, après avoir été pris de frissons soudains il a le visage rouge, la peau sèche et chaude;
il ne transpire pas, mais il ressent une soif intense, son pouls est rapide; le malade est agité, angoissé et il a peur de mourir; il ressent de fortes douleurs accompagnées de fourmillements et d’engourdissement.
Ce malade sera justiciable d’Aconit 15 CH à raison de 3 granules 3 à 4 fois par jour selon les symptômes.
– Le type “Belladonna” est un malade fébrile qui présente une autre symptomatologie : il monte rapidement en température à 40°, avec des frissons; son visage est congestionné, rouge, chaud, les yeux sont brillants, les pupilles dilatées, il transpire beaucoup à la différence du type “Aconit” ; il a du mal à supporter la lumière, le bruit; il se plaint d’avoir mal à la gorge qui est à vif.
Ce malade fiévreux possède tous les symptômes de l’intoxication à la Belladone: tendance congestive, hyperthermie, rougeur, chaleur, soif importante, sueurs profuses et mydriase.
Il sera traité par une dilution de Belladonna 15 CH à raison de 3 granules 3 à 4 fois par jour selon les symptômes.
– Le type “Ferrum phosphoricum” a une fièvre qui se limite à 38-39°; sa peau est sèche avec des épisodes de bouffées rouges et une pâleur du visage; petites hémorragies nasales au niveau des capillaires du nez ; yeux congestionnés (conjonctivite) ; faiblesse, asthénie générale, avec sensation de vertiges.
Ce malade sera traité avec une dilution de Ferrum phosphoricum 9 CH ou 15 CH selon le degré de similitude de ses symptômes cliniques avec ceux décrits dans la pathogénésie de ce remède.
Notion de “Pathogénésie” :
C’est la méthode d’expérimentation codifiée par Samuel Hahnemann pour justifier sa doctrine homéopathique.
Hahnemann après avoir réalisé sa première expérimentation pathogénétique sur le Quinquina poursuivit son étude sur l’homme sain avec des substances médicinales connues et utilisées à son époque en médecine classique. En effet, l’action pharmacologique de ces remèdes étant déjà connue, c’est en s’appuyant sur leur action qu’il a démarré ses expérimentations pathogénétiques ou “pathogénésies“.
Exemple avec Aconit napellus :
La méthode codifiée par S.Hahnemann pour l’étude de cette substance sur un sujet sain et sensible comporte et décrit trois types de symptômes :
– Les symptômes toxiques observés à la suite d’intoxications aiguës ou chroniques avec Aconit napellus :
les premiers symptômes apparaissent rapidement après l’ingestion du toxique : picotements de la langue, fourmillements de la face et des extrémités, paresthésie évoluant vers une anesthésie, faiblesse musculaire allant jusqu’à la paralysie et grande anxiété.
– Les symptômes dits “pathogénétiques” observés lors de l’expérimentation pathogénétique après la prise répétée de petites doses de la substance à étudier : c’est en fait une intoxication faible, volontaire, lente, progressive, qui fait apparaître certains symptômes caractéristiques.
Dans l’exemple d’Aconit napellus, l’expérimentation pathogénétique reproduit un état congestif violent avec anxiété, peur de la mort et agitation, une hyperesthésie avec une sensibilité aiguë qui se manifeste par des douleurs de type névralgique, des picotements et des fourmillements insupportables.
– Les symptômes cliniques : ce sont les symptômes qui ont disparu chez le malade après la prescription du médicament; ce sont des symptômes d’ordre empirique qui ont été vérifiés lors des expérimentations réalisées par les médecins homéopathes.
“Aconit” est le remède correspondant au malade qui présente des fortes poussées de fièvre dues à un refroidissement brusque lié au froid sec, mais sans transpiration, avec des maux de tête et de violentes douleurs névralgiques accompagnées d’anxiété, d’états de panique ou d’excitation avec des palpitations chez les sujets asthéniques. Le sujet a le visage rouge, sa peau est brûlante et sèche; il a une soif intense, il est agité et a peur, son pouls est rapide.
C’est le remède aigu des états congestifs avec des manifestations nerveuses et circulatoires (tachycardie et hypertension).
La modalité caractéristique d’Aconit est l’apparition brutale des symptômes avec un état congestif localisé après un refroidissement et l’aggravation des symptômes vers minuit.
Définition de la teinture mère :
Selon la liste des monographies pour préparations homéopathiques (PPH) de janvier 2018 de la 11 ème édition de la Pharmacopée française , la dernière mise à jour de la monographie Aconit napel PPH date de 2009.
La teinture-mère d’Aconit napel est préparée à la teneur en éthanol de 45 pour cent v/v, à partir de la plante entière fleurie fraîche Aconitum napellus L., selon la technique générale de préparation des teintures-mères.
Teneur ajustée : au minimum 0,02 pour cent et au maximum 0,05 pour cent m/m d’alcaloïdes totaux, exprimés en aconitine.
Conclusion :
La méthode homéopathique est donc une méthode basée :
– sur l’expérimentation sur l’homme sain et sensible de diverses substances médicamenteuses utilisées à doses faibles (principe d’infinitésimalité)
– sur la description et le recueil des symptômes observés, ce qui constitue la “pathogénésie” de la substance
– sur la recherche et la mise en évidence des symptômes semblables ou analogues présentés par le malade dans son tableau clinique (principe de similitude) en y associant le principe de totalité.
Hahnemann aura étudié avec ses élèves la pathogénésie de plus de cent substances dans sa pratique homéopathique, qui sont pour la plupart les principaux remèdes homéopathiques utilisés aujourd’hui. Ses élèves et successeurs réaliseront ensuite d’autres pathogénésies : Boenninghausen, Hering, Jahr, Kent, Mure, Allen, sans oublier les homéopathes indiens…
Les résultats de toutes ces expérimentations ont permis l’édification de la Matière Médicale Homéopathique, constituée de l’ensemble des ouvrages de références permettant aux médecins homéopathes d’étudier et de maîtriser la pratique de l’homéopathie.
Principales pathogénésies réalisées par Samuel Hahnemann et ses élèves :
Acidum muriaticum China Mercurius sulfuratus niger (Cinnabaris)
Acidum nitricum Cicuta virosa Mercurius vivus
Acidum phosphoricum Cina Mezereum
Acidum sulfuricum Clematis erecta Moschus
Aconitum napellus Cocculus indicus Natrum carbonicum
Agaricus muscarius Colocynthis Natrum muriaticum
Alumina Conium maculatum Nitrum
Ambra grisea Copaiva officinalis Nux vomica
Ammonium carbonicum Cuprum metallicum Oleander
Ammonium muriaticum Cyclamen europaeum Opium
Anacardium orientale Digitalis purpurea Petroleum
Angustura vera Drosera rotundifolia Phosphorus
Antimonium crudum Dulcamara Platina
Argentum foliatum Euphorbia officinalis Pulsatilla
Argentum nitricum Euphrasia officinalis Rheum palmatum
Arnica montana Ferrum metallicum Rhus toxicodendron
Arsenicum album Graphites Ruta graveolens
Asarum europaeum Guaicum officinale Sambucus nigra
Auri pigmentum Helleborus niger Sarsaparilla
Aurum foliatum Hepar sulfuris calcareum Scilla maritima
Aurum fulminans Ignatia amara Sepia officinalis
Aurum muriaticum Iodum Silicea
Atropa belladonna Ipeca Spigelia anthelmia
Baryta acetica Kalium carbonicum Spongia tosta
Baryta carbonica Ledum palustre Stannum metallicum
Bismuthum Lycopodium clavatum Staphysagria
Borax Magnes artificialis Stramonium
Bryonia alba Magnes artificialis poli ambo Sulfur
Calcarea acetica Magnes artificialis polus articus Taraxacum dens leonis
Calcarea carbonica Magnes artificialis polus australis Thuya occidentalis
Camphora Magnesia carbonica Valeriana officinalis
Cannabis sativa Magnes muriatica Veratrum album
Cantharis Manganum Verbascum thapsus
Capsicum annuum Menyanthes trifoliata Zincum metallicum
Carbo animalis Mercurius aceticus
Carbo vegetabilis Mercurius corrosivus
Causticum Mercurius dulcis
Chamomilla Mercurius praecipitatus ruber
Chelidonium majus Mercurius solubilis